Kikala Oulare


Flûtiste renommé de la république de guinée, pensionnaire du célèbre Ballet Djoliba, Kikala Oularé fait partie de ces artistes qui ont fait « 7 fois le tour du monde » dans sa mission de promotion pour la reconnaissance de la richesse de l’art guinéen…  l’art africain.

Kikala est né vers 1938 à Morsira, un petit village situé à proximité de Faranah dans la région du Sankaran (Haute-Guinée). Baigné dans la culture Kouranko, Kikala commence à jouer la flûte à l’âge de 12 ans initié par son grand frère Sory. Dans cette période de temps colonial, il développe son talent de musicien en animant des fêtes populaires : mariages, baptêmes, récoltes … Soko, kassa, konkoba, djaa, kawa sont des rythmes fréquemment joués dans cette région. Son apprentissage se fait également au contact des griottes (Mama Diabate, Sora djeli Diabate..) dont il reprend les chants dans sa flûte.

Quelques années après l’indépendance de la République de Guinée (1958), le gouvernement de Sékou Toure crée des Ensembles Instrumentaux et des concours de musique et danses traditionnelles dans chaque province. Kikala est alors recruté dans l’Ensemble Instrumental de Faranah. Très vite, il se fait remarqué par son style et ses qualités de flûtiste / danseur. Il part pour la capitale Conakry pour intégrer le Ballet National Djoliba.

Il restera durant 28 ans au sein de Djoliba côtoyant au passage de grands artistes comme Mamady « kargus » Keita, Gbanworo Keita, Mamady Kourouma, Kabine Traore et tant d’autres. Russie, Japon, Yougoslavie, Roumanie, Grèce puis Etats-Unis, Mexique, France, Italie, Chine, Australie…puis Cuba, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Belgique, Hollande, Allemagne… Les tournées s’enchaînent avec des créations sublimes : « La source », « Lamban », « la Mère » …

Kikala Oularé

Kikala Oularé

En 1998 Kikala prend sa retraite sans pour autant laisser son instrument. Il joue dans les fêtes et avec ses amis artistes. Il vit également de la facture des flûtes, et de la confection des costumes pour différents ballets : pantalon des barati (dunumba) et féléké (chapeau des djembefola). Il enseigne également la flûte, le plus souvent à des étrangers de passage fascinés par cet instrument. Ses élèves sont américains, suisses, français, italiens…

Nicolas Plumet et Mamady Mansaré

Kikala est décédé le 18 juin 2007 à Conakry des suites de maladie, quelques heures seulement après son ami, le balafoniste Vieux Bagali Camara.

Kikala Oulare a enregistré un album à son nom en mai 2005 au Centre Culturel Franco-Guinéen en collaboration avec les Petits Sorciers de Papa Kouyate. Cet album constitue une trace exceptionnel de son art.

Ses morceaux favoris étaient Nanfulé, Soko, Kawa, Lasidan, Kassa…

Sa famille vit toujours aujourd’hui dans le quartier de Cameroun à Conakry. Ses enfants perpétuent la tradition et conservent l’héritage laissé par leur père en pratiquant quotidiennement l’art de la flûte.


5 Replies to "Kikala Oulare"

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stan  on décembre 20, 2008

merci

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Jalal  on février 27, 2009

Que Dieu ait son âme! il était vraiment un grand flutiste.

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damien fayolle  on mars 3, 2009

kikala inike.sabounyouma
merci pour ce site nico.
voici un lien ou l’on peu voir kikala en photo.
http://www.villaelijahguineeconakry.com/kikala.htm

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vins  on février 19, 2010

bonjour,merci pour ce superbe site.savez vous ou se procurez l’album de kikala oularé
merci

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admin  on août 22, 2017

super site ! avec plein d’informations inédites : bravo !

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